Le Pervers Narcissique

En tant que Sophrologue ayant effectuée une thérapie personnelle, je peux vous dire que c’est un sujet que je connais particulièrement bien.

Vous pouvez rencontrer des pervers narcissiques dans différents domaines : familial, personnel et professionnel. Il est utile de connaitre les critères le caractérisant pour le contrer, le démasquer et finir par le FUIR.

La Sophrologie pourra par divers techniques et visualisations aider le patient à retrouver l’estime de soi et à réunir toutes les ressources qu’il avait enfoui au plus profond de lui pour qu’il ne soit plus statique et paralysé mais qu’il retrouve la force psychologique d’engager les démarches nécessaires pour « s’extirper » des griffes du pervers narcissique dont il est la proie.

L’affirmation de soi nécessite une remise en question et une retrouvaille avec soi- même. Prendre la décision de se séparer de son partenaire, de son collègue de travail ou de son responsable est très difficile. Il faut en effet que les blessures de l’amour soient un peu cicatrisées et il faut être convaincu que la rupture est inévitable. Quand on arrive à cette ultime décision, c’est que les autres se sont avérées inutiles parce qu’il est impossible de transformer cet homme ou cette femme qui ne se remettra jamais en question.

Bien évidemment, 2 aides seront nécessaires et indispensables :

L’aide d’un psychologue qui sera indispensable pour connaitre les causes de cet « enrôlement » psychologique et pour pouvoir « restaurer » l’affirmation de soi

L ’aide de la justice qui sera également d’une aide précieuse

Ce qu’il faut savoir pour reconnaître un pervers narcissique

Il veut faire d’autrui sa victime pour rehausser l’image déficiente qu’il a de lui-même, tel est, au masculin comme au féminin, le projet de ce sujet aux apparences trompeuses.

En effet, le sujet dont la personnalité présente un profil pervers narcissique organise, par un travail de sape psychologique, la démolition mentale de l’autre, tout incapable de respect de la personne humaine qu’il est, et inapte à aimer et à s’engager dans une relation constructive. Ses moyens sont ceux de la dévalorisation, de l’humiliation, du dénigrement, mais aussi de la brimade, du discours contradictoire et paradoxal, de la polémique systématique. Le recours à l’allusion, au non- dit et sous- entendu fréquent. Rabaisser les agissements du partenaire, nier ses accomplissements, et faire silence sur ses réussites, tout cela participe à ces techniques insidieuses.

Aussi est- il difficile pour le harcelé de prendre conscience qu’il est manipulé où le « bourreau » s’arrange pour ne jamais être pris en flagrant délit et fait passer aussi l’autre pour coupable. Il lui fait perdre sa confiance en lui- même, en son jugement et son intuition. Harceler, c’est savoir renverser les situations, accuser le partenaire de tous les torts et de tous les maux, c’est s’arranger pour jouer le beau rôle.
C’est vivre avec l’arme de la mauvaise foi pour parvenir à semer le doute dans la conscience de l’autre, pour faire vaciller ses certitudes, ses convictions, sa volonté.

La violence psychologique ou physique, les colères, les insultes et autres crises psychotiques, sont les conséquences et l’expression de la peur viscérale ressentie par le manipulateur pervers face à une mise en danger de son image protectrice.

Lorsqu’il ressent l’imminence de l’effondrement de son monde dans le vide autour duquel il s’est construit, le pervers narcissique risque de basculer dans une folie psychotique où toutes les limites disparaissent au seul bénéfice de sa propre survie.
Dans ce cas extrême, le «passage à l’acte» devient alors possible. Quitter un Pervers Narcissique est donc quelque chose de terriblement difficile car le lien d’addiction est bien réel.

Comment comprendre ce mode de fonctionnement ?

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La logique du bourreau est en faite celle de la protection : souvent prisonnier d’une image négative de lui- même, caractérisée par un narcissisme pathologique qui compense le sentiment de détestation et le manque d’estime qu’il se voue, il a besoin de dominer, cherchant confusément à exploiter, tel un vampire de toutes les nombreuses qualités de son partenaire.

Ce qui explique ce mode de fonctionnement est la peur de n’être rien. Ce sujet s’offre comme une enveloppe vide de sens, d’humanité, d’affects. Ce n’est pas un hasard s’il s’en prend à des sujets dont la sensibilité, la richesse intérieure, les qualités intellectuelles l’attirent comme un aimant. Il s’agit de piller, de prendre chez l’autre ce qu’ils ne pense pas avoir développer lui même.

Au fond, la personne qui harcèle est victime d’un sentiment d’auto dévalorisation dont les sources remontent à l’enfance, où l’ombre d’une mère omnipotente l’a empêché d’entrer dans la lumière, de croire en lui, de développer une autonomie et une image positive de lui- même pour se construire.

Portrait du Harceleur

Dans un premier temps, le harceleur a deux visages : au premier abord, il est charmant, plutôt brillant. Il excelle dans l’art de la séduction. Il choisit une proie généreuse et forte.. Si aux yeux de son entourage, il demeure quelqu’un de parfait, son discours dans l’intimité va changer.

Sa partenaire va devenir victime de critiques systématiques, d’une campagne de dévalorisation permanente destinée à l’épuiser psychologiquement au point de lui faire douter de ses moindres jugements.
Son travail de sape est soutenu par la volonté de maintenir sa victime dans l’isolement. Incapable d’empathie, les souffrances des victimes sont le cadet de ses soucis. A l’extérieur, c’est un être qui privilégie son apparence.

Les harceleurs sont, au masculin comme au féminin, dénués d’émotion, très narcissiques, ce sont des coquilles, souvent superbes mais vides, qui travaillent toujours sur la dévalorisation. Ils veulent tout maîtriser, tout posséder, tout diriger.

Leur objectif étant de placer le partenaire amoureux sous haute dépendance ! De plus, ce tyran domestique se considère comme le meilleur partout. Il sait tout et rejette sur l’autre tout ce qu’il ne supporte pas en lui. La mauvaise foi est son fond propre.

Quand il vous sent mal, il a une forme de jouissance, quand vous pleurez, il est là, avec une jouissance non-dite. C’est de l’ordre de la jouissance extrême car c’est un être qui ne vibre pas, quand il voit vibrer l’autre négativement, alors pour lui c’est un summum.

Portrait de la victime

Douée, consciencieuse, c’est un être tourné vers l’extérieur, qui n’hésite pas à donner. Intelligente, pleine de vie, gaie, elle manque cependant de confiance en elle et s’épuise à tenter de plaire à tous et surtout à lui. Généreuse, elle ne peut se résoudre à sa perversité et cherche souvent des excuses à son bourreau. En partie à cause de son sens de responsabilités, elle n’hésite pas à se remettre en question à chaque remarque, à chaque critique. Petit à petit, elle perd le peu de confiance en elle, qui lui restait et dépérit.

Lorsqu’elle comprend qu’elle n’est pas à l’origine de tous les problèmes, et qu’elle se résout enfin à réagir, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. La victime se remet constamment en question et ne comprend pas pourquoi elle est ainsi affublée de tous les maux de la terre. Amoureuse, elle se sent trahie, mais cherche néanmoins longtemps à sauver la situation, à retrouver un état d’amour. Jusqu’à l’ultime prise de conscience qui la conduit à rompre. Mais à la différence de son bourreau, une prise de conscience (parfois aidée d’une psychothérapie) peut lui permettre de sortir de ce cercle vicieux.

Il y a deux sortes de victime : les victimes déprimées et en même temps agressives. Heureusement, car l’agressivité leur permet de rester « vivantes », et les victimes complètement broyées et qu’il faut alors porter.

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